Petite, j’ai vécu assez rapidement avec la sensation d’être différente et incomprise. Je ne me sentais pas acceptée telle que j’étais, et de ce fait, je ne me sentais pas aimée... Plus précisément, je vivais à l’affût des fluctuations d’Amour, et dans la peur que l’Amour puisse disparaître...
L’Amour me semblait être conditionnel.
Je croyais donc devoir faire beaucoup d’efforts pour me changer, pour être autrement, pour être assez bien afin d’être aimée pour de vrai.
Je m’efforçais de plaire, de satisfaire, de correspondre à ce qu’on attendait de moi. Il fallait que je cache du mieux possible mes humeurs, mes besoins, mes faiblesses, mes insatisfactions, mes peines, mais aussi mes talents et mon corps, indigne d’Amour, selon moi.
Je me suis rendue incapable d’exprimer qui j’étais et de vivre librement. Le seul domaine dans lequel je me le permettais un peu, c’était l’art. Je dansais et jouais du violon (et je chantais en secret...).
Sauf que même là, je me mettais la pression. Je pensais qu’il fallait travailler dur et longtemps, et que ce n’était jamais assez bien. Je me comparais. L’objectif semblait toujours inatteignable. Je n’étais pas ci, pas ça, trop ci, trop ça... Je me jugeais rudement.
J’ai arrêté la danse classique et j’ai commencé la danse contemporaine, où j’ai trouvé davantage de plaisir, de liberté et de jeu. J’ai découvert l’improvisation et, avec elle, la beauté de la singularité de chacun !
A l’adolescence, mon apparence est devenue une obsession, tout comme la nécessité de maigrir. Toujours dans le but d’être digne d’Amour. En secret, je faisais des régimes de toutes sortes, je me privais, et mon image du corps m’a échappée. Je ne pouvais plus me voir telle que j’étais. Mon mental déformait mon image. J’étais toujours trop grosse, peu importe mon poids. J’ai été anorexique puis boulimique.
Mon bac dans la poche - mention très bien, évidemment, exigence oblige - j’ai quitté mes parents pour faire des études suffisamment bien vues par la famille : première année de médecine pour entrer à l’école de kiné. J’ai travaillé, j’ai réussi du premier coup la première année et la kinésithérapie m’a bien convenu. Le corps me fascinait et le toucher était facile pour moi.
Mais je n’ai pas quitté la danse pour autant. Mettant toute mon énergie et tout mon temps dans ces deux activités tout en vivant avec de gros désordres alimentaires, je me suis progressivement abîmée. J’ai commencé à avoir des douleurs physiques car j’en demandais beaucoup trop à mon corps. Je ne le respectais pas du tout. Je suis tombée malade et ai dû m’arrêter. Je suis revenue un temps chez mes parents pour me ressourcer et me retrouver.
J’ai repris la kiné plus tranquillement, en redoublant, et j’ai eu mon diplôme.
Entre temps, je me suis mise à cacher de moins en moins bien ma boulimie. J’avais besoin d’en parler. Mon entourage proche a découvert la réalité. Je me suis ouverte et j’ai tendu la main vers des professionnels. Il m’a fallu des années pour retrouver l’équilibre.
Tout a changé dans ma vie à partir de là.
Je me suis enfin prise en main. J’ai cessé de croire que j’étais une victime. J’ai entrouvert la porte à l’Amour.
L’Amour pour moi-même est passé par :
- l’amour de mon corps tel qu’il était : rond, à cette époque, suite aux privations qu’il avait vécues
- le respect de ses limites : j’ai découvert la danse organique, respectant l’anatomie
- la confiance dans mes compétences : j’ai osé passer l’audition dans une grande école de danse à Londres
- l’acceptation de l’amour d’un homme, avec qui je me suis installée et ai eu mon premier enfant.
J’étais guérie ! Je pouvais enfin savourer la vie !
Mais ce n’était pas tout. La vie m’a fait vivre de nouvelles épreuves, d’autres expériences qui ont touché du doigt mes croyances, bien ancrées, que je n’étais pas aimée, que je n’étais pas aimante, que je n’avais pas de valeur et que j’étais incompétente.
J’ai tenu bon, je ne sais comment. J’étais soutenue par une main invisible... jusqu’à ce que vienne une nouvelle libération.
L’art de la Présence, magnifiquement incarné dans le film de ma vie par Ginette Forget, m’a touchée en plein cœur. J’ai reçu de cet ange la dose d’Amour inconditionnel dont j’avais besoin, lorsque spontanément, elle m’a prise dans ses bras, sans me connaître. Et toute ma vie a changé encore une fois. Par sa présence, j’ai retrouvé la paix intérieure, la confiance dans mes élans spontanés, la sensation d’Amour et la liberté d’être.
Je pouvais enfin être moi !
J’ ai découvert qu’il s’agissait de me donner la permission de faire ce que j’aime.
J’ai découvert qu’il n’y avait que moi qui décidais pour moi !
J’ai découvert que tout ce que je craignais à l’extérieur de moi était le reflet de moi-même.
A ce moment, j’ai trouvé une nouvelle façon de voir la vie. Mes émotions, mes pensées, mes croyances, mes comportements, mes schémas, je pouvais enfin les voir, les vivre et les accueillir avec Amour. Là, ils pouvaient se transformer, si c’était le moment. Et sinon, ils étaient acceptés.
J’avais enfin confiance dans mes propres ressources !
Le processus était lancé. Chaque situation de la vie était une nouvelle occasion de me libérer. Et c’est toujours le cas.
L’instant présent s’est installé dans ma vie avec douceur. Tout était là. Déjà accompli.
La vie était enfin belle !!!
A ça, j’ai rajouté la puissance de la sororité. Je suis entrée dans un groupe de femmes en ligne, en lien avec le féminin sacré, et j’ai appris à recevoir l’Amour sans résistance, et à l’offrir authentiquement. Une révélation.
Je n’étais plus seule. J’étais soutenue et l’Amour était là.
J’ai eu accès à de nouveaux outils de nettoyage et de libération que j’ai utilisés avec gourmandise. C’est un des plus beaux cadeaux que je me suis offert. J’en suis à jamais reconnaissante. Prendre soin de soi, s’écouter, se respecter, s’affirmer, s’aimer ! Quand les obstacles illusoires s'effacent, quand on laisse faire la vie, les pas se font tout seuls, l'un après l'autre, en temps voulu.
La vie prend soin de la vie.
Voilà dans les grandes lignes, ce qui fait que je suis moi, aujourd’hui, et que mon plus grand plaisir est de me mettre au service pour que d’autres personnes vivent le bonheur, la paix, l’Amour, la liberté et la joie de vivre.
Merci de me faire confiance et de trouver, dans mes services, celui qui répond au mieux à l’appel de votre cœur.
Que chaque être trouve la paix.
Que chaque être se souvienne qu’il est Amour.
Que chaque être retrouve la liberté intérieure.
Que chaque être se reconnecte à la beauté de la vie.
(merci à Vidal Cuervo pour les photos)